dimanche 7 décembre 2008

Millenium



La trilogie de Stieg Larsson a déjà fait couler beaucoup d'encre, mais comme enfin à mon tour j'en arrive au bout, quelques impressions supplémentaires.

Le premier tome m'a littéralement captivée, du début jusqu'à la fin, et j'ai du le lire d'une seule traite, le temps d'un (long) voyage en train. Le concept d'une enquête a posteriori, sur des évènements vieux de trente ou quarante ans m'avait vraiment séduite. Toute l'investigation à partir des photos, des souvenirs, des secrets de famille m'avait également bien tenue en haleine. Ajoutez à cela quelques considérations sur l'idéologie nazie en Suède, sur les textes religieux et les scandales financiers, le tout donnait à mon sens un très bon cocktail pour un très bon polar.
Les personnages quant à eux étaient très séduisants: la mystérieuse Lisbeth Salander et l'opiniâtre "super blomkvist"... A peine avais-je été déçue par la fin un peu rapide de ce premier volume, un peu bâclée à mon sens.

Le second tome évidemment avait la lourde tâche d'égaler, voire de surpasser son précédent... Las, je l'ai trouvé un peu plus essoufflé, un peu moins bien construit, beaucoup plus long à démarrer. Heureusement, l'histoire de Lisbeth nous y est enfin révélée, est ainsi, sans le dévorer aussi rapidement que le premier, je ne me suis pas faite prier pour ce second volume. La fin en outre, quoiqu'assez invraisemblable, était beaucoup plus haletante que celle de son prédécesseur, et surtout permettait au troisième volume de se faire réellement désirer.

Mais le troisième tome me déçoit assez. J'ai l'impression qu'on ne sort pas de cette méta enquête, de cette répétition de l'histoire à l'infini, j'espère juste l'auteur nous emmènera plus avant dans les tréfonds des services secrets suédois. En tout état de cause, parvenue à la moitié de ce dernier volume, je peux interrompre ma lecture plusieurs jours sans aucune frustration, contrairement à ce que je ressentais pour les deux premiers tomes. Sans doute cela reste-t-il du bon polar, mais il est décidément bien difficile de maintenir la barre aussi haut sur trois volumes consécutifs.

Mon principal regret en revanche, outre ces considérations sur l'histoire en elle-même et le relatif essoufflement de l'auteur au fil de son oeuvre, tient surtout à la qualité de la traduction française. C'est sans doute la première fois qu'en tant que lectrice j'ai ressenti une telle déception de ne pas être à même de lire dans le texte un ouvrage en langue étrangère. Mais à plusieurs reprises j'ai été génée par la tournure très maladroite d'une phrase, ou par son l'aspect trop "littéral" de la traduction... Il faudrait que j'apprenne le suédois...

... Puisqu'en dépit de ces pinailleries, le plongeon dans l'univers de Stieg Larsson a réveillé en moi cette vieille fascination enfantine, que je ne m'explique absolument pas, pour la péninsule scandinave. Je me souviens juste de ce livre de littérature jeunesse, dont j'ai oublié le titre, qui racontait l'histoire d'une fillette finlandaise, dans les années 1940 peut être, qui avait été temporairement "adoptée" par une famille suédoise le temps que la guerre prenne fin et que la Finlande se remette, et qui retournait dans sa famille "biologique" à l'âge de 5 ou 6ans. Le livre racontait ses craintes et ses réticences à l'égard d'une famille d'agriculteur qu'elle ne reconnaissait pas après avoir passé plus de la moitié de sa courte vie au sein de la bourgeoisie suèdéoise, et puis sa lente adaptation au cours des mois qui suivent son retour en Finlande.
Cela devait être mon premier contact avec la littérature suédoise, ou du moins scandinave.

La trilogie de Kerstin Thorvall, "la trilogie de Signe", dans un tout autre genre est également un exemple assez représentatif de cette espèce d'addiction au grand nord que je ressens, sans n'y avoir jamais mis les pieds pourtant... Les fjords, la laponie, les bains glacés au sortir des sauna, Stockholm, et les nuits de 18heures seront certainement l'objet de mon premier vrai voyage de grande-personne-qui-va-finir-par-enfin-avoir-un-métier!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai pris un vrai plaisir à lire les 3 volumes et je crois que pour moi le plaisir a été grandissant parce qu'en fait plus je connais les personnages plus je m'y attache et plus j'ai du mal à les quitter. J'aurais préféré que ça ne s'arrête jamais.
Contente de te revoir ici...tu me manquais