jeudi 4 décembre 2008

Blogguer

Du grec lointainement, peut être: "log(os)", la parole... Avec un B pour Bulle, ou pour Billet, ou pour Babillage...

Je bloggue, vous blogguez, nous bloggons... Pourquoi? Ici non plus, comme làbàs, je ne sais pas exactement pourquoi je bloggue. Je n'ai pas l'ambition de conquérir la blogosphère, déjà saturée, ni celle de faire valoir quelque talent, je ne sais pas, vraiment, ce qui me pousse à noircir au clavier mon petit espace virtuel.
C'est un peu tard, au bout de bientôt deux anx de libre bloggage, de s'interroger sur ces raisons-là, mais la question se pose encore, toujours. Pourquoi blogguer?

Sans doute le besoin, à la fois immatériel mais constant, de posséder un endroit, une sphère toute personnelle, un lieu de libre expression, et de jouïr d'un certain anonymat, à défaut d'un anonymat certain, puisque parfois les masques tombent. On n'est pas libre vraiment, en société, on n'est pas libre vraiment au travail, on n'est pas libre en famille, aussi extraordinaire puisse-t-elle être, on n'est pas libre non plus en amour, aussi puissant soit-il. On est libre dans ce qui n'existe pas, pas réellement, n'est-ce pas?

Peut être aussi pour repousser un peu plus loin l'échéance d'une autre question. On bloggue ce qui nous passe par la tête, au gré de nos envies, de nos ressentis, bruts. On bloggue et un billet vient surmonter le précédent, l'effacer presque de l'écran. On bloggue et c'est éphémère, ce que l'on donne on peut le reprendre aussitôt, on bloggue en meublant le clavier et les fenêtres, et on évite de se poser la vraie question, celle de l'écriture. Et celle qui la suit tout immédiatement: écrire pourquoi?

C'est tellement plus facile de répondre à la question blogguer pourquoi? tellement plus simple et plus futile. On bloggue pour se faire plaisir. Un peu par narcissisme, un peu par délassement, un peu par politesse.
Mais on n'écrit pas. On ne s'engage pas, pas exactement.

Alors je sais qu'avec ce nouveau blog, encore une fois, je conserverai le secret finalement, vis à vis de ceux qui me sont trop trop proches, ou pas assez, pour conserver cette liberté.
Et puis je sais aussi qu'avec ce nouveau blog, encore une fois, je n'écrirai pas, pas encore, ou toujours pas. Définitivement pas, peut être...
Peut être pas.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est drôle de te retrouver justement au moment de cette note, alors que je traverse une phase de mal-blog, l'impression que le monde est trop grave pour mes humeurs, mon humour, et mes envies. Mes notes s'amenuisent et les bloggers s'en vont. J'espère que dans ce nouvel espace tu vas te reconstruire vraiment. Contente en tous cas de savoir que tu es ici.