lundi 8 décembre 2008

La fin d'ici

Du fin fond du canapé blanc, du creux de la cuisine bleue, dans l'ivresse rouge des bouteilles bues ensemble, dans l'éclat doré des accords tacites, je sais à quel point je n'aime pas terminer les choses, les années, les époques, les relations. Je me lasse des villes avant de me lasser des gens. Je hais cette ville mais j'aime ces gens, et je quitte ces gens pour une ville inconnue. Il y a celui qui prend les devants très en avance "je ne te reverrai plus d'ici là...donne moi de tes nouvelles de temps en temps". Il y a celle qui ne se résoud pas à l'au revoir "revoyons nous une dernière fois, encore...". Il y a celui qui fait comme si de rien, puisqu'on part faire la même chose, au même moment, puisqu'on reviendra au même moment faire la même chose aussi. Il y a celle qui va au même endroit, et qui ne se rend pas compte que c'est une fin tout de même.
Quatre ans, quatre personnes auxquelles ma pudeur ne parvient pas à révéler leur importance. Quatre ans, quatre personnes, qui ont pris part à un peu de moi, même brièvement.
Quatre ans, quatre personnes, d'ici. Les gens d'ici gardent-ils vraiment contact?

1 commentaire:

Je ne rêve plus d'avant... a dit…

Il y a toujours des gens d'ici qui gardent contact. Pas toujours ceux que l'on croit d'ailleurs. Mais je ne pense pas t'apprendre quelque chose...